exeat

exeat [ ɛgzeat ] n. m.

• 1622; mot lat. « qu'il sorte », subj. de exire « sortir »

1 ♦ Vx Permission de sortir, billet de sortie. Des exeat ou des exeats.

2 ♦ Relig. Autorisation donnée à un clerc d'exercer les fonctions de son ministère dans un autre diocèse.

● exeat nom masculin invariable (latin exeat, qu'il sorte) Autorisation octroyée par un évêque ou un supérieur religieux, permettant à un clerc d'aller exercer un ministère. Pour certains fonctionnaires, autorisation de la mutation demandée. ● exeat (difficultés) nom masculin invariable (latin exeat, qu'il sorte) Orthographe et prononciation On écrit exeat, sans accent, mais les deux e se prononcent comme é.

⇒EXEAT, subst. masc.

A.— DR. CANON. Autorisation officielle donnée par l'évêque à l'un de ses prêtres d'exercer son ministère dans un autre diocèse que le sien :

• À la longue, l'abbé Montagnol (...) son exeat à la main, ses lettres testimoniales dans la poche, se répandit comme un torrent à travers les diocèses circonvoisins.

FABRE, Lucifer, 1884, p. 257.

— P. anal., ÉDUC. Autorisation donnée à un instituteur par l'inspecteur d'Académie de demander un poste dans un autre département. L'exeat ne peut être refusé à une institutrice remplaçante mariée dont le conjoint, fonctionnaire ou non, a sa résidence dans un autre département que celui où exerce cette institutrice (Encyclop. éduc., 1960, p. 366).

B.— P. ext. Permission de sortie délivrée soit à un élève dans un collège, soit à un malade pour l'autoriser à quitter l'hôpital temporairement ou définitivement, soit à un lecteur pour qu'il puisse sortir les livres empruntés à la bibliothèque. Les trois semaines qu'ils passèrent à l'hôpital en attendant l'exeat furent les plus belles (LA VARENDE, Valse Sibélius, 1953, p. 174).

— Au fig., fam. et vieilli. Donner à qqn son exeat. Le congédier. Il [Dieu] extermine un bouge, il épargne l'inceste, Détruit Sodome, et donne à Loth un exeat (HUGO, Pape, 1878, p. 40).

Rem. On rencontre ds la docum. un emploi plur. rare. Ô traîtres, vous mêlez de l'antique hypocrisie, Vos ténèbres, vos mœurs, vos jougs, vos exeats. Et l'assoupissement des noirs couvents béats (ID., Contempl., t. 1, 1856, p. 94).

Prononc. et Orth. :[]. Cf. é-¹. Ds Ac. 1694 et 1718 puis 1835-1932 sans accent. Ds Ac. 1740-1798 sous la graph. francisée exéat. Étymol. et Hist. 1622 (SOREL, Francion ds DELB. Rec. d'apr. DG). Mot lat. : 3^e pers. du subj. prés. de exire « sortir », littéralement « qu'il ou elle sorte! ». Fréq. abs. littér. :9.

exeat [ɛgzeat] n. m. invar.

ÉTYM. 1622; mot lat., « qu'il sorte », subj. de exire « sortir » (→ Exit).

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1 Vx. Permission de sortir, billet de sortie. || Élève qui demande un exeat pour sortir du lycée. || Exeat d'un malade qui quitte l'hôpital.

0 Je lui demandai congé de sortir, ce que j'obtins avec un exeat.

Sorel, Francion, in Hatzfeld.

2 Relig. Autorisation donnée à un clerc par son ordinaire d'exercer les fonctions de son ministère dans un autre diocèse. || Prêtre qui obtient un exeat de son évêque. || L'exeat détermine le temps de l'absence. || Exeat définitif.

♦ Vx et fig. || Donner à quelqu'un son exeat. ⇒ Congédier.

Encyclopédie Universelle. 2012.